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Des chiens renifleurs de maladies

Mardi 15 Mars 2022

Des chiens renifleurs de maladies

Le 25 février 2022, l'équipe de l'Université de la terre a rencontré le professeur-chercheur Dominique Grandjean à l’EnvA, afin de découvrir son travail sur la détection canine des coranavirus et les avancées de ce procédé dans le secteur médical.

Sous l’impulsion du professeur-chercheur de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort, Dominique Grandjean, et de son équipe Nosaïs, la France a formé les premiers chiens à la détection de la Covid-19, en pleine pandémie. Une étape cruciale franchie pour l’avenir des détections de maladies.

Comment cela se passe-t-il ? Les chiens formés aux odeurs, assistés de leurs maîtres, leur font un signe lorsque celles-ci leur sont familières. Cette méthode a un taux de réussite de plus de 97 %.Le professeur Grandjean confirme par ailleurs que les chiens peuvent détecter des maladies comme le cancer, grâce à la sueur, l’urine, la salive ou encore les excréments. Un énorme enjeu pour l’avenir.

Les procédés de dépistage classique de certaines maladies, comme le cancer du côlon, sont très longues. Ce qui n’est pas le cas avec cette pratique développée à l’EnvA.

Un chien formé a la capacité de tester 200 à 300 personnes par jour. En formant 1 000 chiens, 200 à 300 000 personnes pourraient être dépistées quotidiennement à l’échelle nationale. Et, selon les estimations de l’association Handi’chiens, la détection reviendrait entre un et deux euros pour financer le coût de la formation et l’entretien du chien. Le calcul est rapide si l’on compare les investissements dans les tests PCR. Le coût d’un seul test est de 75 euros pour la sécurité sociale. Les chiens ont un avantage sur le plan économique et pratique en termes d’instantanéité du résultat.

Le professeur Grandjean imagine un déploiement stratégique aux contrôles des frontières, dans les aéroports ou les zones portuaires. Cela éliminerait la présentation de faux tests, les oublis de tests PCR, et serait instantané pour les employés des passages aux frontières.

L’idée a depuis été reprise dans plus de 60 pays. 35 envisagent ou sont en train de déployer des chiens renifleurs de coronavirus. Selon le professeur Grandjean, des entreprises privées ainsi que l’Organisation Mondiale de la Santé ont investi dans la détection canine. En France, les décideurs publics sont à la traine. Le professeur relève certains blocages de l’administration.

Des chiens formés par des associations ont été néanmoins déployés dans des établissements médico-sociaux, comme par exemple dans la maison de retraite « La Roselière » à Kunheim (68). Afin de développer à grande échelle le procédé, il est nécessaire de démontrer l’efficacité de cette méthode et d’attirer l’attention de l’Etat sur ses bienfaits et ses économies. Dominique Grandjean est également fondateur de la Lekkarod, une course de mushers basé sur le respect des chiens et de la nature. La 7e édition se déroule du 12 au 20 mars 2022.

Lekkarod

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